3 Femmes de Science à découvrir

Aujourd’hui, 11 février, c’est la journée internationale des Femmes et Filles de Science, journée adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015. C’est l’occasion de revenir sur les qualités, les idées et les travaux incroyables réalisés par certaines d’entre elles dans des domaines très variés, des travaux majeurs pas forcément très connus.
Je vous propose donc de balayer quelques portraits de femmes scientifiques contemporaines du Monde entier dont j’ai découvert le travail, un travail qui m’a touchée. Le point commun : elles ont toutes un lien avec l’eau, cette ressource précieuse dont il faut préserver la qualité et garantir une quantité suffisante pour satisfaire tous les besoins.

Marcia Barbosa
Marcia Barbosa est une physicienne de nationalité brésilienne, née en 1960. Elle travaille au sein de l’Institut de Physique, Universidade Federal do Rio Grande do Sul et s’est distinguée en 2013, récompensée par le prix L’Oréal-Unesco* pour son étude sur les anomalies de l’eau ! (Il y en a 71 en tout).
En effet, en dépit de la simplicité de la molécule et de son abondance sur Terre, cette substance vitale présente un comportement mystérieux qui a longtemps mis en émoi bon nombre de scientifiques.
Toutes les propriétés surprenantes de l’eau liquide trouvent leur explication par la présence de liaisons (appelée »liaisons hydrogène » notées LH) qui relient entre elles les molécules d’eau. Cet agglomérat s’exerce de façon assez « molle » ce qui signifie qu’une molécule A va s’associer facilement avec une molécule B mais cet assemblage se défait aussi vite parce que A finalement s’acoquine avec C. Sans les LH, la vie n’aurait pu se développer sur Terre. Néanmoins, ces liaisons facilitent la dissolution d’un grand nombre de composés dans l’eau ce qui ne nous arrange pas vraiment. L’eau se charge vite en sels ou d’autres molécules pouvant s’avérer toxiques.
Maria Barbosa travaille sur la mise au point d’un système de filtration de l’eau salée à travers des nanotubes : les liaisons hydrogène sont alors à l’oeuvre de façon plus intense et permettent de faire diffuser beaucoup plus facilement les molécules d’eau et uniquement celles-là au sein de ces structures confinées. Une méthode de séparation qui pourrait s’avérer révolutionnaire pour résoudre les problèmes d’accès à l’eau potable.

* Le prix l’Oréal-Unesco permet de mettre en avant le travail des femmes dans les Sciences.
Pour en savoir plus :

Kiara Nirghin
C’est une toute jeune femme, née en 2000 en Afrique du Sud. Elle a remporté le prix Google Science Fair en 2016, alors qu’elle n’avait que 16 ans.
2015 : année d’une sécheresse marquante en Afrique du Sud.
Kiara développe un polymère aux propriétés « super absorbantes », qui pourrait contenir jusqu’à des centaines de fois son poids en eau. Ce polymère serait biodégradable et peu compliqué à fabriquer puisqu’elle a pris comme ingrédients des peaux d’orange et d’avocat. La recette pour la création de ce matériau ressemble étrangement à celle de la « confiture » puisqu’il est question de faire sortir la pectine des agrumes et de l’utiliser comme produit géifiant.

Ce matériau pourrait servir à créer des poches sous forme de réservoirs disposés en bordures des champs. Ainsi, lorsque la pluie tombe, il serait alors possible de retenir l’humidité au niveau des sols.
A suivre donc !

Pr Deepthi Wickramasinghe

Deepthi Wickramasinghe est une biologiste, conférencière Sri Lankaise, professeur à l’Université de Colombo. Ses recherches sont axées sur la conservation des ressources en eau et l’écologie des zones humides.
Elle cherche à protéger les zones humides car elle explique que ce sont des zones tampons permettant de mieux contrôler les effets liés aux événements extrêmes du cycle de l’eau par exemple en absorbant les excès en cas d’inondation et en restituant de l’eau en cas de sécheresse.

Elle mène aussi des recherches sur les pollutions aqueuses aux métaux lourds en étudiant leurs effets sur les écosystèmes.
Pour en savoir plus.

N’hésitez pas à redécouvrir le portrait d’autres brillantes femmes scientifiques en parcourant cette rubrique, sur ce blog.

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