[2019] Sur les chemins de la Science et la Culture (2)

Je reprends la suite de ma rétrospective de l’année 2019 « Sur les Chemins de la Science et de la Culture » en vous parlant de mes balades, celles qui ont en partie occupé mon temps libre pendant le second semestre. Retrouvez la première partie dans ce premier billet.

Le 2 juin, au Musée du Terroir de Villeneuve d’Ascq, je découvre la culture le lin : sa culture, ses exigences, les différentes étapes du procédé pour récupérer et valoriser ses fibres. Arnaud Van Robaeys, qui est né dans ce milieu (Van Robaeys Frères) connaît sur le bout des doigts toute la chaîne et il en parle avec passion ! Une chouette conférence suivie quelques semaines plus tard par une visite en plein champ suscite vivement mon intérêt.

Le lin dans tous ses états !

Bref, on passe en revue les étapes de la culture du lin fortement cultivé dans le Nord de la France. On évoque le semis, la levée, les risques, la croissance, le lin et ses jolies fleurs bleues, ses tiges de 1m de haut, puis l’arrachage, le rouissage, le teillage, la récupération des fibres longues, le peignage, le filage et pour finir le tissage ! C’est passionnant.

Courant juillet, Arnaud Van Robaeys (Grenier du lin) m’a invitée à une « visite guidée » afin de découvrir le lin en plein champ puis d’assister à l’arrachage. Une opération délicate.

le lin en plein champ juste avant l’arrachage : la maturité est signifiée par la tige bien jaunie

La machine ne coupe pas le lin mais l’arrache bel et bien.

L’arrachage et le rendu sont magnifiques : les tiges sont disposées en tas d’épaisseur uniforme (andains)

Le rouissage c’est l’action des micro-organismes du sol sur les composants des tiges du lin, afin de grignoter le ciment (la pectose) qui soude les fibres à la partie ligneuse de l’écorce. Cette action ne peut se faire que si la météo a été favorable avec une alternance de soleil et de pluie (sans pluie, pas de rouissage). C’est une opération des plus délicates !

L’étape suivante sera la teillage, c’est-à-dire la séparation physique des fibres de la paille (enveloppe externe de la tige).

Le lin est une matière aux propriétés intéressantes, nous y reviendrons dans un billet dédié !

Toujours en juillet, je découvre le site d’Archéologie expérimentale de Guédelon… Mais de cela, je vous en avais déjà parlé ! A retrouver ici.

Fin juillet, c’est une chaude mais riche visite au Musée de la Marine à Toulon dont je vous parlerai en quelques mots.

Entrée du Musée de la Marine à Toulon

Le Musée balaie toute l’histoire de la Rade de Toulon depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours : de par sa position géographique particulière, elle occupe une place importante dans le système de défense maritime français et peut accueillir de gros navires. Il est donc question ici de se plonger dans la construction navale, de découvrir toutes sortes de navires et de leurs apparats (les superbes proues, les gréements …), les premiers cuirassés, les sous-marins, les porte-avions…
Je garderai en mémoire ces magnifiques maquettes de frégates dont certaines ont servi à des fins pédagogiques et ont permis la formation de marins.

Les maquettes de frégates (« La Sultane »construite à l’Arsenal de Toulon en 1865)

En Août toujours, je retourne en région Loire parce que 2019, c’était l’année Léonard de Vinci : 500 ans qu’il nous a quittés, c’était le 2 mai 1519 (nous lui avons rendu hommage sur Kidi’science). Bref, j’en profite pour visiter le Château royal d’Amboise, là où « reposeraient » ses ossements. Rappelons que François 1er, symbole incontesté de la Renaissance, amoureux des arts et du bon goût, invite Léonard de Vindci à séjourner sur place, il y reste jusqu’à sa mort.

Château Royal d’Amboise

Statue de Leonard (en face du Château d’Amboise de l’autre côté de la rive)

Une bonne partie du château a été détruit mais il subsiste la magnifique Chapelle Saint-Hubert dans le style gothique flamboyant.

Entrée de la Chapelle et son linteau sculpté

Malgré tout, l’une de mes plus belles visites de l’été, est sans nul doute celle du Musée d’Histoire Naturelle de Londres. Un petit bijou !

Musée d’Histoire Naturelle de Londres

Entrée du Musée d’Histoire Naturelle de Londres

Des choses extraordinaires à découvrir… déjà cette superbe architecture (dehors, comme dedans) ! Une véritable hymne à la Nature tant par les collections qui s’y trouvent que par les colonnes, les motifs, les bas-reliefs, le plafond. On doit cela à l’architecte Alfred Waterhouse…

Le Musée a ouvert ses portes en 1881 sous la direction de Sir Richard Owen (biologiste). Il contient des collections incroyables de specimens de plantes, squelettes d’animaux donc certaines de Richard Darwin… Il faut plusieurs visites pour en faire le tour.
Voici l’hommage à ce cher Darwin !

Très impressionnants, les squelettes de géants dans le Hall d’entrée, notamment celui de la baleine bleue, et d’un mammouth ! La section « paléontologie » du Musée abrite plus de 250.000 fossiles de mammifères !

Squelette de baleine bleue : symbole d’une espèce menacée, autour de laquelle des mesures de protection ont porté leurs fruits.

En septembre, c’est le temps des journées Européennes du Patrimoine. J’en profite pour visiter la distillerie Claeyssens de Wambrechies qui fabrique du Genièvre à quelques kilomètres de Lille. L’endroit est plein de charme (monument classé historique pour les bâtiments et les machines), et le process est très intéressant à décortiquer.

La distillerie Claeyssens à Wambrechies

Colonne à distiller et alambic (2e distillation)

On découvre ainsi chacune des étapes clé : la mouture des grains de céréale (seigle et orge), la cuisson, la saccharification, la fermentation, les deux distillations avec la 2e où sont ajoutées les baies de genièvre !

Baies de Genièvre

Une petite dégustation à la fin de la visite ?

On repart du côté du Musée d’Histoire Naturelle, cette fois-ci de Lille. Bien plus modeste que celui de Londres certes, cependant il est très chaleureux, dense, riche et de très belles expo. (je vous en avais parlé ici et ) y sont organisées.

 

En octobre dernier, une nouvelle exposition y était inaugurée. Intitulée « Liaisons vitales », elle met l’accent sur l’intelligence des animaux et les relations d’entre aide et de partage qu’ils développent, au sein d’une même espèce ou entre espèces. Les exemples sélectionnés sont sidérants !

Saviez-vous par exemple que plusieurs espèces de mammifères et d’oiseaux avaient opté pour la garde collective des petits, comme nous le faisons avec nos crèches ?

Chez les flamants roses, il y a des « crèches collectives » pour la garde des petits !

Je terminerai par le mois de décembre avec ma participation à la réunion publique de restitution des travaux du CESER (Conseil Economique, Social et Environnemental Régional) des Hauts de France, centrés autour de la question du « Littoral ». Notre littoral est riche, diversifié, magnifique mais il doit être protégé et pourrait être encore plus valorisé.
Lors de cette demi-journée du 19 décembre donc, le CESER présente l’aboutissement d’un travail de réflexion des membres, représentants de la société civile, sur les enjeux du littoral autour du projet « Ambition littoral » à destination des élus.
Un livre bleu a été rédigé et s’article autour de 3 axes : la mer comme ressources (Energie, Biotechnologies, Thalassothérapie…), l’Ouverture sur le Monde (Connectivité des ports…), Le bon vivre (santé, culture, jeunesse, vieillissement, biodiversité …)

Réunion publique du CESER Hauts-de-France

Une année riche, n’est-il pas ?

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