A la poursuite de quelques fleurs sauvages

Comme chaque année, dès que les beaux jours reviennent, je pars en balade, redécouvrir mon environnement. J’ai la chance de vivre non loin d’une trame verte… Voilà ce que ça donne…

Alors, c’est parti pour les observations… Et, dans la mesure de mes moyens de recherche, les identifications.
Voici la chélidoine (ou l’herbe aux verrues), de son nom scientifique Chelidonium majus, de la famille de papavéracées (dont font aussi partie le pavot et le coquelicot). Ses fleurs jaunes à quatre pétales comportent de nombreuses étamines.


Elle produit comme beaucoup de végétaux de cette famille un latex, mais d’une couleur spéciale : il est jaune ! Et il contient un certain nombre d’alcaloïdes ! Une belle défense contre les herbivores mais certains d’entre eux ne sont pas anodins voire franchement déconseillés l’Homme ! Mais comme son nom l’indique, ses vertus médicinales contre les verrues semblent bien établies (application locale).

La découverte suivante est le trèfle rouge ou trèfle pourpré (Trifolium rubens), de la famille des fabacées (comme les petits pois), avant on les appelait les légumineuses.Trifolium pour son nom latin pour trois folioles (le langage populaire dit « Feuilles »). La plante porte aussi le nom vernaculaire de « queue de renard ».
Comme toutes les fabacées, la plante possède la particularité de piéger l’azote de l’air et de le restituer au sol sous forme de nitrates (cette faculté est liée à une riche symbiose avec des bactéries aérobies du sol).

Trèfle pourpré

Voici au premier plan, une autre fabacée : la vesce commune (Vicia sativa) donc là aussi, la plante est considérée comme un engrais vert.
La feuille est en fait un ensemble de folioles, elle se termine en haut par une vrille permettant à la plante de mieux s’accrocher sur divers supports.
La fleur, violette ou pourpre, est très jolie et la corolle est dite « papilionacée » : les pétales séparés évoquent la forme d’un papillon.

Le plus grand pétale s’appelle l’étendard et possède des nervures de couleur plus foncée : c’est un guide visuel pour le pollinisateur. Ce dernier est plutôt l’abeille ou le

bourdon, c’est-à-dire un peu lourd pour accéder au nectar du cœur de la fleur. Mais du nectar est aussi secrété au niveau des stipules, ces « feuilles un peu réduites » localisées à la base des pétioles. D’ailleurs les fourmis ont bien repéré la récompense.

 

Passons à la famille des lamiacées avec le lierre terrestre (Glechoma hederacea). Les feuilles sont curieuses, plutôt arrondies et crénelées et sont dites réniformes à leur base (en forme de rein) et cordiformes sur le haut (en forme de cœur).

La plante est vivace et possède des stolons lui permettant de se disperser facilement par multiplication végétative.

Elle émet une odeur balsamique lorsqu’on froisse les feuilles. La plante est comestible et s’adapte très bien à tous les milieux.

Voulez-vous découvrir un ersatz du café ? Les fruits de cette plante, lorsqu’ils arrivent à maturité peuvent en effet être torréfiés et les arômes qui s’en échappent sont très proches de ceux du café (normal, la plante contient pas mal de caféine). Bref, de quoi, s’agit-il ? D’une plante, réputée être envahissante pour les cultures agricoles : le gaillet gratteron (Galium aparine). Elle s’accroche partout et bien que ce soit une plante annuelle, elle résiste bien aux rigueurs de l’hiver.

Ses feuilles sont verticillées (elles partent du même point de la tige) et équipées de nombreux petits aiguillons ce qui facilite aussi par ce biais-là la dissémination !

J’ai rencontré un peu plus loin dans la rue, la Bryone blanche (Bryonia alba) de la famille des cucurbitacées.
Elle fait des vrilles plutôt impressionnantes !
Elle contient la bryonine, une molécule toxique : la consommation de ses baies est donc à proscrire.

Finissons par des couleurs ! Voici les tons vifs des centaurées ! Il me semble qu’ici nous ayons affaire à Cyanus segetum, on parle aussi de bleuet ! Plante de la famille des composées ou Astéracées, les fleurs de la périphérie sont stériles. On lui prête des vertus médicinales : elle serait capable de soigner les irritations de la peau.


 

On termine par la consoude (Symphytum officinale) en version pourpre et blanche ! Que de belles grappes ! Elle fait partie de la famille des Boraginacées.
Malgré ce que certains pensent (comme son nom l’indique, elle consolide les plaies), la plante n’est pas comestible (ses feuilles contiennent une molécule toxique).


Bref, la Nature trouve tout un tas de moyen pour disperser ses trésors. A nous d’admirer, de s’en inspirer, de l’utiliser à bon escient !
Pour s’y retrouver dans les plantes sauvages, je recommande ce petit guide des éditions Salamandre qui un concentré des meilleures infos pour ne prendre aucun risque. A retrouver ici

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