Il y a quelques jours, une petit balade au Jardin des Plantes, situé sur le site du Muséum national d’Histoire naturelle (Paris 5e) s’est improvisée à moi. Ce fut vraiment très agréable de poser un œil (ou deux) sur différentes essences connues ou moins connues, des arbustes, des arbres, des plantes avec de grandes fleurs ou parfois minuscules, des odeurs, des couleurs et petits insectes.
Avez-vous déjà vu de près par exemple comment on cultivait les lentilles ? ou le riz ? des fleurs de nénuphar ? ou des régimes de bananes ?
Connaissez-vous le mode de vie des abeilles sauvages ? des plantes carnivores ?
Voici quelques extraits, morceaux choisis de cette agréable promenade.
Quelques céréales découverts en pleine phase de maturation
La culture du riz nécessite de grandes quantités d’eau, la plante a carrément besoin d’avoir les pieds dans l’eau ; c’est de cette façon que la production de grains de riz est optimale. Avez-vous déjà vu des grains de riz sur la plante ? Ils se présentent sous forme de grappes accrochées en haut de tiges (on parle de panicules). Lors de la récolte, les plantes ne sont pas coupées avec la tige, on récolte juste les panicules.
Autres céréales, que personnellement je n’avais jamais vues sur « pied » – je n’habite pas dans la bonne zone géographique- : le millet et le sorgho.
Ils se présentent aussi sous la forme de panicules, mais contrairement au riz, ces céréales se développent en zone sèche (en Afrique et en Asie) et s’en sortent grâce à un système racinaire profond permettant de chercher l’humidité dans le sol. D’ailleurs, la plante « sorgho » ressemble beaucoup à celle du maïs.
Note intéressante pour les personnes qui fuient le gluten, à tort ou à raison : le sorgho et le millet n’en contiennent pas. C’est d’ailleurs à partir de ces céréales qu’on produit la farine sans gluten.
Des abris pour les abeilles sauvages
On connaît assez bien l’abeille domestique mellifère des ruches mais beaucoup moins bien les quelques 900 espèces d’abeilles sauvages… qui se nourrissent de nectar mais n’en fabriquent pas de miel et qui selon leur mode de vie, aiment installer des nids en différents endroits de la nature : des tiges de plantes (rubicoles), du bois mort (charpentières) ou des cavités dans les rochers ou les arbres. Il faut les aider dans cette tâche parce que comme les cousines mellifères, elles jouent un rôle majeur dans la pollinisation.
C’est la raison pour laquelle, on rencontre de plus en plus d’hôtels à abeilles permettant de pallier un peu à la destruction de leurs habitats : elles pourront choisir selon leurs affinités différents types de structures pour nidifier.
Des plantes aquatiques
On peut admirer aux jardin des plantes, de magnifiques spécimen de nénuphars de différentes sortes tels que : le nénuphar Escarboucle
ou le nénuphar blanc (Nymphaea alba)
ou le petit nénuphar (Nymphoides peltata) qui n’en est en fait, pas un. Ses feuilles y ressemblent, c’est tout.
Et puis pour terminer en beauté avec les plantes aquatiques : le lotus sacré (Nelumba nucifera) dont les fleurs sont impressionnantes tant par leur hauteur que par leur forme…
N’oublions pas de parler des formidables propriétés d’hydrophobie dont les feuilles font preuve, nous en avions parlé ici, il y a très longtemps.
Des arbres/arbustes impressionnants
Originaire d’Amérique du Sud, cet arbuste présente de superbes fleurs jaunes à très longs pistils rouges : il s’agit de mimosa du Japon ou Césalpinie de Gillies (Caesalpinia gilliesii) ou encore oiseau de paradis. Il semble que sa floraison soit très longue : en tous cas, elle ravit notre amie l’abeille.
Une belle vue aussi sous les bananiers. Cet arbre, en fait, n’en est pas un : son tronc ne contient d’ailleurs pas de bois mais ses fibres permettent néanmoins de fabriquer de la pâte à papier (en Asie) et d’autres choses car ses propriétés mécaniques sont excellentes (relire cet article sur les fibres textiles pas ordinaires).
Les fruits sont disposés en grappes (les régimes) et se forment au-dessus de la grosse inflorescence qui porte elle-même des fleurs femelles et des fleurs mâles (situées au-dessus).
Pour poursuivre dans la série « fruits charnus » … cap sur l’arbre à kiwis
Il est très âgé :
Enfin, pour clore cette visite, un petit focus sur l’arbre à soie : Albizia julibrissin, de la famille des Fabacées, originaire de l’Asie de l’Est et du Sud. La floraison est superbe ; doté de pompons blancs et roses, il ravit les visiteurs.