2018 : Nature, Art, Culture, Industrie…

Suite et fin de la rétrospective dans laquelle je me suis lancée, pour ne rien oublier de mon année 2018. Vous trouverez la première partie, ICI.

Juillet 2018
Juste quelques jours après la visite du laboratoire souterrain de Cigéo dont je vous parlais ici, j’ai eu l’opportunité de visiter la centrale nucléaire de Chooz dans les Ardennes, à la frontière belge, près de Givet. Il s’agit de deux unités à réacteur à eau sous pression (REP) comme pour l’ensemble des 58 réacteurs français actuellement en activité.

Vue aérienne de la centrale nucléaire de Chooz B dans son environnement

La différence notable par rapport à chacune des 6 tranches 900 MW de la centrale de Gravelines que j’avais présentée en détails dans ce précédent billet, est la puissance.
Les deux unités Chooz B* qu’on découvre sur la photo aérienne correspondent à deux réacteurs d’une puissance 1450 MW chacun (on parle du palier N4) dont la mise en service s’est faite en 1996 et 1997.
*Chooz A (non visible ici) correspond à la première unité REP construite en France en 1967 et actuellement en déconstruction.

Alors que chacune des unités de Gravelines comporte 3 générateurs de vapeur (produisant chacun 1800 t/h à pleine puissance), chaque tranche de la Chooz B comporte 4 générateurs de vapeur, produisant chacun 1900 t/h (toujours à pleine puissance).

Quelques petites différences aussi, en ce qui concerne la partie « réacteur » :
– le cœur du réacteur comporte 205 assemblages de 264 crayons contenant les pastilles d’uranium (c’était 157 pour Gravelines),
– la cuve du réacteur est plus grande d’environ 10 % (diamètre intérieur 4,39 m)
– l’enceinte de confinement en béton est double : 1,20 m pour la paroi interne en béton précontraint, 55 cm d’épaisseur pour la  paroi externe en béton armé et 80 cm d’espace entre les deux parois avec de l’air dépressurisé (NB : pour rappel, à Gravelines,  l’enceinte de confinement est simple avec peau d’étanchéité interne)

Contrairement à Gravelines dont le refroidissement était ouvert (eau de mer), il s’agit ici d’un refroidissement semi-ouvert. Un débit 48 m3/s circulent dans le condenseur en boucle fermée, le réfrigérant atmosphérique assurant le refroidissement de cette eau -essentiellement grâce à l’évaporation- comme je l’avais expliqué ici. L’eau de circulation est donc prélevée avec parcimonie dans la Meuse juste pour réaliser les appoints qui permettent de compenser les pertes par évaporation et les purges nécessaires du circuit).

Mais encore une fois, il faudra revenir plus en détails sur tout ce procédé, surtout que notre hôte nous a explicité les systèmes de sécurité dernière génération et toutes les précautions supplémentaires mises en place suite à l’accident de Fukushima (pourtant de technologie différente).

En juillet, je visite aussi un nouveau musée dédié au verre ouvert dans le nord de la France, à Sars-Poteries (depuis  le 1er octobre 2016). De superbes pièces, dans le travail du verre y sont exposées !

La « robe » au Musée du Verre de Sars Poterie « Musverre » (Nord) – Oeuvre de Karine La Monte

Août
Ce mois d’été, en raison des vacances estivales, fut riche en balades, visites et découvertes… J’avais commencé à raconter tout cela dans ce billet, mais je n’ai pas trouvé le temps de terminer.

Je ne vous ai, par exemple, pas parlé de notre visite au château de Villandry et ses superbes jardins. C’est Jean le Breton, ministre des Finances de François 1er qui achète le domaine de Villandry et construit en 1536 le château de style Renaissance, là où se trouvait une forteresse médiévale (il en reste les douves et les donjons).

La suite de notre périple nous conduit en région Roussillon et la visite de la Cathédrale (XIe siècle) et du cloître d’Elne, superbe bijou d’architecture romane, nous ravit. Les différentes galeries sont ornées de magnifiques sculptures gothiques qui racontent plusieurs épisodes de la Bible.

Mais côté sciences ou plutôt à l’interface entre Maths et Art, la visite était intéressante puisqu’au le cloître accueillait une exposition de sculptures assez intéressante… Des rubans de Möbius, en veux-tu, en voilà, je vous avais parlé de ces objets mathématiques surprenants (ou pas) à un seul bord, une seule surface dans ce précédent billet ! Ce sont ici des oeuvres de l’artiste Josep Canals.

Ruban de Möbius (Josep Canals)

Toujours en balade dans le coin, je suis allée visitée l’intérieur du Lydia, le bateau échoué (à dessein) sur la plage du Barcarès que j’ai trouvée particulièrement propre (elle est labellisée « Pavillon Bleu »).

Le Lydia, navire échoué sur la plage de Barcarès

Bref, à l’intérieur, on y trouve l’office du Tourisme et un joli petit musée expliquant l’incroyable travail d’échouage de ce navire long de 90 m et pesant quelques 2600 tonnes.
J’ai beaucoup aimé la présentation de coquillages, coraux et de quelques éponges de mer, de toutes parties du monde marin.

J’ai pu voir « en vrai », la  « corbeille de fleur de vénus », une éponge du Pacifique capable de fabriquer du verre au fond des mers. Elle a plus d’un secret en poche et je vous en parlais dans ce précédent billet.

Specimen de l’espèce « Euplectella Aspergillum » (ou éponge à crevettes) qui vit dans les profondeurs marines et fabrique un squelette en verre à basse température

Septembre 2018

Retour aux visites industrielles ! Les journées de l’industrie électrique organisées par EDF me permettent d’aller faire un tour du côté de Flamanville tant au niveau des 2 tranches en exploitation de 1300 MW que sur le chantier de l’EPR (future tranche de 1650 MW).

Pascale au Centre d’Informations du Public de Flamanville devant la maquette qui explique le principe du réacteur de l’EPR

Avec l’ado. devant Flam 1,2 et le nouveau réacteur

Les installations sont implantées sur 120 hectares en tout, le site est conçu pour accueillir 4 réacteurs au départ. C’est une des raisons (aussi la proximité de la mer) pour lesquelles ce site a été choisi pour la construction de l’EPR.
La différence avec les autres tranches, est, outre son niveau de puissance plus élevé, un meilleur rendement et un niveau de sécurité accru. Bien sûr, les défauts à corriger, les exigences de l’ASN et les retards ont été évoqués.
Rappelons que l’EPR chinois, avec l’unité 1 de la centrale nucléaire de Taishan -qui a pu bénéficier de l’expérience de chantier de Flamanville- a récemment été mis en service et est en exploitation commerciale depuis décembre 2018, nous offre de bonnes raisons de penser que cette technologie est au point.
Bref, encore un sujet qui mérite bien plus de détails et de réponses aux diverses interrogations. Je referai un article dédié !

Octobre 2018
Comme chaque année à pareille époque, c’est notre visite annuelle dans la belle ville de Nancy. J’en avais parlé longuement l’an dernier (relire ICI). Bref, de nouveau, au sein de la vieille ville, la Porte de la Craffe, la magnifique basilique Sainte-Epvre, de style néogothique du XiXe siècle, aussi belle dehors que dedans…

Et le 15e « Jardin éphémère » sur la Place Stanislas, une exposition temporaire créée par les jardiniers de la ville de Nancy. Cette année, direction le Japon avec les bonsaïs, Ginkgo, Lotus…
Puis un petit tour, à l’ENSIC (Ecole Nationale Supérieure des Industries Chimiques) qui, à l’occasion de la Fête de la Science, ouvrait ses portes et proposait toute une série d’ateliers à destination des jeunes enfants, et la visite de certains labos… J’ai préparé une petite vidéo afin de présenter tout cela, de façon un peu plus attrayante qu’un long texte à lire !

Novembre / décembre 2018
Visite éclair sur Paris et Londres…
A Paris, une manifestation m’a empêchée de me rendre à l’expo. « Usine extraordinaire« , je me suis rabattue sur deux musées.
La Cité de l’Architecture et du patrimoine est incroyable ! Des reproductions moulages de nombreux bâtiments, détails et portes d’églises, cathédrales françaises…

Visite au sein de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine

Le musée de l’Homme et la chouette expo. dédiée à Neanderthal !

« Bonjour, Madame la Néandertalienne ! »

Pour Londres, Tower Bridge nous a livré quelques secrets de technologie au niveau de la salle des machines.

Salle des machines, Tower Bridge, Londres

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