Le temps file et voilà déjà pratiquement 3 mois que je n’ai rien écrit sur cet espace… Mais je ne me suis pas, pour autant, reposée et j’ai continué mon travail de vulgarisation scientifique en travaillant pour Kidi’Science, le site de diffusion des connaissances et des Sciences à destination des enfants, petits et grands, et je vais donc en dire quelques mots.
Nous nous sommes lancés dans une série d’articles « Spécial Eté » autour d’une même thématique, celle de l’eau. Je m’étais déjà penchée sur ce sujet à plusieurs reprises ici et sur Kidi’Science, mais les questions qui se posent sont si importantes et revêtent tellement de facettes qu’il y a toujours quelque chose à creuser et à présenter.
Quelques petits retours en arrière…
Sur ce blog, je vous parlais de l’eau dans tous ces états… Celle sous forme solide des sols gelés en permanence et qui dégèlent à une vitesse assez préoccupante, à relire ici (la fonte du pergélisol)…
Ou bien celle de l’atmosphère, présente sous forme vapeur et qui se condense en nuage ou en brouillard ; il s’agit de petites gouttelettes que certains coléoptères récupèrent grâce à leur carapace anisotrope et leur posture très spéciale et ce, en plein milieu du désert. Vous retrouverez cet article ici (réserves d’eau en plein désert).
Et quand l’eau s’écoule sur un sol, ça donne parfois des spectacles saisissants ! Par exemple des gorges, des chutes d’eau… Connaissez-vous les phénomènes qui les expliquent ? Je vous en parlais dans cette « histoire de gorges« …
Les rivières mènent toujours à la mer… La mer, les océans, sujet sans fin : il y a tellement à comprendre. Et la pollution est un sujet sérieux, et non l’un des moindres. Etudier la dispersion des plastiques au sein des océans pour savoir où concentrer les efforts est par exemple un vrai challenge. Pour en savoir plus, c’est dans ce billet.
Et puis le développement des algues invasives est aussi sacrément problématique. Elle a même des conséquences sérieuses à bien des niveaux. Nous avions parlé d’un effet pouvant même toucher les grands oiseaux !
Mais l’eau, c’est aussi une ressource exploitée par les Hommes. Utilisée pour produire de l’électricité grâce à des turbines hydrauliques ou une turbine à vapeur, elle subit tout un tas de transformations pour atteindre le maximum d’efficacité et ne pas trop impacter la longévité des matériaux. A suivre ici dans le fabuleux voyage d’une molécule d’eau dans une unité de production électrique.
Quant au procédé qui permet le traitement d’eau pour la distribution d’eau potable dans le réseau public, je vous emmène dans l’une des plus grandes stations d’épuration de la région des Hauts de France ! Quelles sont les grandes étapes ?
Que dire encore ?
Pour les enfants
Une histoire de source !
Sur Kidi’Science donc, nous avons ouvert la saison des grandes vacances par un jeu des 7 erreurs que vous retrouverez ici et qui a permis de planter le décor. Avec d’adorables illustrations concoctées par Comicscience, nous voilà partis découvrir l’environnement proche des rivières. Qu’est-ce qu’un cours d’eau, et un bassin versant ? Comment classe-t-on les cours d’eau selon leur débit ? Que sont les affluents et les méandres ?
Ce qui m’a le plus intéressée, c’est de bien comprendre comment tout commence, en un mot : la source.
Une partie de l’eau qui s’infiltre dans les sols (ce qui se produit plus facilement à certaines périodes de l’année) s’accumule dans les petits trous présents dans les roches du sous-sol : ces roches sont les aquifères et contiennent l’eau qu’on appelle “nappe“. L’eau ne descend pas plus en profondeur lorsqu’elle est arrêtée par une couche de roche imperméable.
L’eau de la nappe souterraine peut à certains moments s’accumuler tellement que la pression est forte et l’eau est ainsi “poussée” puis ressort par une faille dans la roche afin de rejoindre la surface : c’est la source ! A retrouver dans ce billet.
Une histoire d’arbres
Et puis évoquer les rivières m’a permis également de creuser le sujet de la ripisylve : c’est toute la végétation qui se trouve le long d’une rivière et de façon plus générale au bord d’un milieu aquatique. Cette végétation inclut les arbres, les arbustes bien sûr mais aussi les buissons et les herbacées.
La ripisylve joue de nombreux rôles dont celui de stabiliser les berges mais c’est aussi une aide précieuse pour recharger les nappes, limiter le réchauffement de l’eau, accueillir une riche biodiversité… Bref, plus d’informations dans cet article.
Une histoire de déplacements
La ripisylve est un réservoir de biodiversité, un parmi tant d’autres. De façon, générale, les animaux doivent avoir à leur disposition l’espace suffisant pour y trouver :
– un habitat adéquat,
– des ressources alimentaires,
– une zone de repos,
– un partenaire et se reproduire,
– une zone où faire naître des “petits”.
Il faut donc que ces espaces soient en bon état, ouverts pour permettre l’arrivée de nouveaux individus et de taille suffisante pour maintenir la richesse de la biodiversité ! Et ces réservoirs doivent être reliés les uns aux autres par des corridors écologiques !
Comment s’assurer que tout cela fonctionne bien et qu’il n’y a pas de rupture ? C’est l’objet de la trame verte et bleue.
C’est un ensemble de règles, de façons de faire pour aménager les territoires au niveau national (la France entière) mais aussi au niveau local (villages, villes et zones entre les villages et les villes). Elles sont mises en place pour assurer au mieux la libre circulation des êtres vivants entre les différents réservoirs. Cela permet non seulement de protéger les habitats et les corridors mais aussi de restaurer des zones (par exemple à ré-aménageant des bords de rivières et en réintroduisant des espèces) et de vérifier que tout nouveau projet de création de route, de pont, de barrage sera réalisé en respectant les besoins de déplacements des espèces.
L’ensemble des explications et exemples est à retrouver ICI.
Voilà, c’était motivant de travailler sur ce sujet ! Et puis, je me suis remise à l’aquarelle pour accompagner mes petits articles, et j’en suis ravie !