Enfin, de retour après ces longs mois de silence…je m’en excuse mais être maman à l’écoute des besoins de son « petit » c’est une des tâches les plus difficiles que j’ai eu à réaliser…il faut tenir dans la distance et l’intensité.
Je tente de reprendre une activité normale, en particulier, écrire quelques articles sur ce blog. Les prochains seront evidemment liés à mes préoccupations des moments présents…et on commence par l’allaitement maternel suite à mes lectures intensives dont le livre du Dr M. Thirion « L’allaitement, de la naissance au sevrage » dont je vous avais parlé la dernière fois.
Le mode d’allaitement est au libre choix de la maman mais pour prendre une décision, il me semble important de se rappeler d’un certains nombres de choses.
Comment ça marche ? Pourquoi çà marche ?
Un certain nombre d’idées reçues trainent encore et toujours dans les têtes des femmes. En particulier, la mise en doute de la capacité d’une mère à allaiter et nourrir son enfant. Il n’y a pourtant AUCUN problème (ou si rarement), l’espèce humaine est de la famille des mammifères comme les autres. ON ne se pose jamais la question pour les vaches : elles produisent du lait idéalement adapté pour le petit veau. Pour les femmes, cela est exactement pareil : elles sont toutes capables de produire du lait en quantité suffisante idéalement adapté pour le petit d’homme ». Chaque espèce produit son lait bien spécifique à son espèce.
Ainsi pour la mère, il n »y a pas de mauvais sein, mauvaise forme de mamelon, ni incapacité à produire (sauf pathologie particulière…tout de même rare), ni d’incapacité à produire du bon lait : tout comme les autres organes du corps qui sous l’influence d’hormones fournisent des molécules agissant sur le fonctionnement de notre organisme, le sein est un organe conçu pour produire et pour produire « du bon ». Il suffit de se rappeler le mode d’emploi et pour cela un soutien, une aide, des encouragements sont nécessaires pour bien démarrer.
Alors comment çà marche ? comme dans une usine (aime à le rappeler le Dr Thirion), il y a les unités de fabrication, les pompes pour faire jaillir, un réseau de capillaires pour l’arrivée des hormones et des silos de stockage de réserves…
Les unités de fabrication, ce sont des petites glandes qui existent dès la puberté mais qui se développent en début de la grossesse sous l’effet des hormones de grossesse : c’est pour cela qu’on assiste à une augmentation du volume mammaire dès la nidation de l’embryon. Ces petites glandes s’organisent en alvéoles qui débouchent vers un canal qui amène le lait vers l’extérieur. Le lait n’est pas stocké (ou très très peu), il est fabriqué puis éjecté sinon la production s’arrête.
Le lait fabriqué est extrait grâce à des mini-pompes : ce sont des cellules contractiles ressemblant à des petites pieuvres qui entourent la glande productrice. Sous l’effet de l’hormone ocytocine, les bras de la pieuvre se resserrent sur la glande et le lait produit est expulsé via les canaux lactifères vers l’extérieur (c’est-à-dire la bouche de bébé). On nomme ces mini-pompes, les cellules myoépithéliales. L’ocytocine est secrétée par le cerveau maternel (l’hypophyse) lorsque le bébé stimule le sein de sa mère en commençant à téter.
Le réseau de capillaires s’est développé pendant la grossesse autour des alvéoles ; il va se trouver submergé par un débit sanguin très important quelques jours après la naissance : c’est la fameuse montée de lait qui est un peu douloureuse. Ce réseau de capillaires sert à amener sur le lieu de fabrication les deux hormones permettant le démarrage de la lactation (ocytocine et prolactine, décrits ci-dessous)
Le silo de réserves permet de stocker les graisses indispensables pour la fabrication du lait.
Source : ICI
Côté bébé
Lorsque Bébé tète il stimule l’aréole du sein de sa mère. Il repère l’endroit à l’oeil (l’aréole est plus foncée que le reste du sein) mais aussi grâce à l’odorat car de petites glandes sébacées secrètent une odeur (l’odeur de la mère) permettant de guider la bouche de bébé mais aussi de le calmer et de le stimuler.
Sous l’aréaole, les récepteurs sensitifs des mouvements de succion du bébé repèrent le signal de la tétée et font remonter l’information vers le cerveau de la mère dans un zone profonde : la zone de réaction inconsciente et involontaire. L’hypothalamus va autoriser l’hypothyse à libérer les deux hormones de la lactation :
– la prolactine, qui active la fabrication du lait au niveau des cellules glandulaires,
– l’ocytocine qui va démarrer la pompe d’éjection
La sécrétion de prolactine monte progressivement et reste longtemps, et l’ocytocine agit plus rapide mais de façon brève.
Rendez-vous très bientôt pour la suite du récit, il y a encore tant à dire !
Comment se fait la fabrication du lait à partir des éléments essentiels, selon quelle recette ? comment le processus démarre-t-il après la naissance ? pourquoi le lait est-il si bien adapté ? comment se fait la régulation ? Comment l’enfant tète-t-il ? l’action bénéfique sur la mère et sur le bébé ? les difficultés ? les doutes de la mère …
Pour en savoir plus :
http://nanimoland.blogspot.com/2008/03/lhormone-de-la-maternit.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Allaitement
http://www.info-allaitement.org/physiologie.html
http://allaiter.free.fr/presse/physionomie.html
2 comments for “Le retour : lactation 1er volet”