Un tour de France (et au-delà) riche en découvertes

Voilà, je rentre d’un petit périple d’une quinzaine de jours de vacances, mais évidemment pas à me prélasser sur une plage (quoique je l’ai fait un peu quand même, on en reparlera). Non, ce qui me plait, c’est la découverte de nouvelles contrées. Aujourd’hui, je m’empresse de mettre tout cela par écrit avant que ma mémoire laisse échapper quelques détails.
Bref, cette année notre petit tour de France (avec une petite escapade en pays Catalan) nous a amenés à visiter les amis (Normandie), la famille (Maine et Loire), et découvrir de nouveaux horizons autour des Bordeaux, Barcarès, Elne, Figueras et Barcelena… Un bien beau programme pensé un peu à l’avance mais pimenté par quelques opportunités sur le vif ! Alors plongée dans la Nature, l’Environnement, le patrimoine, l’Histoire, la Technologie et les maths !

Alors pour commencer, de chouettes balades sur les chemins de campagne autour de Saumur, de Villebernier et d’Allonnes, petits communes du Maine et Loire où les champs se couvrent de couleurs charmantes car on y cultive des produits très diversifiés. En effet, le Maine et Loire a une activité agricole importante autour de la viticulture (vins renommés AOC), des céréales, des oléagineux (colza, tournesol),  protéagineux (les pois), des pommes de tables (la Région Pays de Loire est le 4e producteur français) et les cultures légumières (poireaux, mâches, concombres, radis…). Voici quelques vues.

Cultures de poireaux

Des plantations de mache !

les cultures de mache

Verger de pommes de table

Un peu plus loin au détour d’un chemin, se cache, une très jolie chapelle : la Chapelle Notre Dame de Russé, construite en 1642, très jolie et authentique. Elle fait l’objet de pèlerinages au moment de l’Assomption.

Chapelle Notre Dame de Russé

Chapelle Notre Dame de Russé

Chapelle Notre Dame de Russé

Dans la région, il ne faut pas manquer la visite du bioparc de Doué la Fontaine, associé à de nombreux projets Nature, en vue de la sauvegarde et la protection d’espèces menacées ou en danger d’extinction. Le parc présente plus de 800 animaux élevés pour leur sauvegarde : le Bioparc cherche avant tout à sensibiliser les visiteurs sur la disparition des espèces du monde sauvage et les actions de préservation dont il est partenaire.

Ah les magnifiques tortues ! La Géante Terrestre est superbe mais c’est une espèce vulnérable.

Endémique dans les îles Aldabra aux Seychelles, c’est la plus grande des tortues existant sur Terre : la femelle peut peser jusqu’à 150kg et 250 kg pour le mâle. D’ailleurs, leur taille impressionnante a failli causer leur perte : les navigateurs Européens (lors de leurs premières expéditions en recherche de nouvelles terres) s’en servaient comme ressources en nourriture pour leurs voyages au long court. Heureusement, des actions de protection ont pu, in extremis, être mises en place, notamment grâce à la fondation Charles Darwin, de lois pour interdire la collecte et de la signature de la Convention CITES.
Leur carapace leur sert de bouclier et de moyen de camouflage mais aussi de thermorégulateur.

Passons aux élégantes et majestueuses girafes. Le Bioparc de Doué est partenaire principal de l’association ASGN pour leur sauvegarde car certaines espèces sont au bord de l’extinction (La girafe Peralta au Niger, Giraffa camelopardalis peralta).
On apprend que les girafes d’Afrique de l’Ouest partagent avec l’Homme un territoire commun : d’une part, l’extension des cultures pour le développement des villages se fait au détriment de la zone sauvage (nous en parlions dans un précédent article) et d’autre part, la girafe peut dégrader les cultures humaines d’où une source de conflit. Il faut agir sur les deux fronts.
L’association ASGN (Association pour la Sauvegarde des Girafes du Niger) cherche à protéger le dernier troupeau en Afrique de l’Ouest et vient aussi en aide aux hommes (aide sociale, sanitaire, éducation, restauration de zones dégradées). Pour en savoir plus.

Au zoo de Doué la Fontaine, on peut aussi faire connaissance de son plus proche cousin, l’okapi. Comme la girafe, il appartient à la famille des Giraffidés. Des panneaux didactiques disponibles dans le parc vous expliquent que comme sa cousine, il possède une langue préhensile et que comme elle, il se nourrit de feuilles.
Mais ils ne vivent pas dans le même milieu naturel (savane pour la girafe, forêt pour l’okapi), ce qui explique certainement leur histoire évolutive différente qui a conduit à ces différences physiques.
L’Okapi vit, de façon plutôt en solitaire, en Afrique centrale. Il est en danger d’extinction (encore un cas) : au nord-est de la République Démocratique du Congo dans la forêt de l’Ituri, une réserve à okapis, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco fait l’objet d’un suivi particulièment rapproché car la déforestation et la chasse sont de réelles menaces !

Okapi, les pieds dans l’eau

Passons aux primates. Voici l’Atèle marimonda, une espèce au bord de l’extinction, elle aussi victime de la déforestation et la chasse.

Atèle marimonda

Le zoo de Doué participe également à la conservation de l’Atèle marimonda dans le cadre d’un programme d’élevage européen.

L’Atèle noir de Colombie, un des plus grands singes d’Amérique latine, occupe également au zoo de Doué un bel espace et les individus s’en donnent à cœur joie pour s’ébattre entre les branches d’arbre et les cordages. Mais c’est également une espèce menacée, il fait partie d’un programme de lutte : le zoo participe à l’élevage européen en captivité.

Atèle noir de Colombie

Ci-dessous, le saki à face blanche. Il s’agit également d’une espèce menacée à cause de la déforestation et de l’agriculture. Il est également chassé pour sa fourrure.

Saki à face blanche

Les vautours sont splendides et on peut les observer de près dans un grand amphithéâtre « Les Fantômes de l’Himalaya ». Au Bioparc, ils font l’objet d’élevage pour une réintroduction dans le milieu naturel en France et en Bulgarie.

Le vautour fauve, du Bioparc de Doué la Fontaine

Un petit focus sur le vari roux, un lémurien, dont la situation est préoccupante, puisqu’il est en danger d’extinction critique. Endémique de Madagascar, c’est surtout la disparition de son habitat (la forêt humide est éliminée au profit de la culture du riz) qui est la plus grande menace. Doué la Fontaine est également partenaire d’une association qui oeuvre pour la protection de la forêt tropicale humide malgache. Antogil Conservation intervient sur différents fronts : en instaurant des zones de conservation, et de reboisement, en construisant des aires protégées, en réalisant des inventaires faunistiques, en aidant au développement des populations (gestion de l’eau…) et aussi, en agissant dans le domaine de l’éducation et de sensibilisation à la disparition des espèces (telles que le « vari roux »).

Le vari roux

Quant aux Rhinocéros, ils profitent un bel et grand espace au Bioparc mais surtout, ils font aussi l’objet d’un projet Nature car le Bioparc soutient la fondation Big Life qui lutte contre le braconnage de plusieurs populations de Rhinocéros noirs au sud du Kenya (l’espèce la plus en danger sur Terre). C’est le projet Rhino, où des gardes forestiers identifient et suivent le déplacement des animaux.

Les Rhinocéros noirs (Espèce en danger)

Mon gros coup de cœur pour cette visite : la volière, la plus grande d’Europe ! Je m’arrête juste sur ces deux espèces d’Aras.

L’Ara de Lafresnaye (ou Ara à front rouge)

L’Ara à front rouge, arbore un magnifique plumage vert. Il est endémique d’une petite région de Bolivie, et est lui aussi, considéré comme en danger d’extinction ( à cause du commerce illégal ou abattus par les agriculteurs car les oiseaux s’attaquent aux cultures).
Le Bioparc de Doué soutient l’association Armonia en Bolivie qui s’attache à protéger les sites de nidification (sur les falaises), à éduquer les populations et aider les populations locales (création d’écotourisme pour générer des revenus).

Ci-dessous, un Ara à ailes vertes (ou Ara choloptère) : les couleurs sont magnifiques.

L’Ara choloptère : un bec puissant pour broyer!

Un petit coup d’oeil à cette vidéo pour découvrir « l’ambiance ».

Terminons, par les manchots.
Le manchot de Humboldt est une espèce vulnérable à cause de la chasse et de la pêche intensive. Le zoo soutient également un programme de protection au Pérou !

Voilà pour cette belle visite au Bioparc du zoo de Doué la Fontaine. Les animaux y ont de beaux et grands espaces, c’est toujours des rencontres émouvantes qui soulignent combien, à l’état naturel, certaines espèces sont fragiles et menacées, par l’action de l’Homme (directement ou indirectement, nous en parlions ).
Heureuse de constater que de nombreuses actions de protection et d’éducation existent et soient associées à la préservation des espèces. Nous, visiteurs, participons à notre façon, à ces actions.

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