Récentes découvertes sur le monde animal : flash infos

Abonnée depuis quelques mois à la célèbre revue Nature ainsi qu’à Science, je vois passer des tas de découvertes et travaux passionnants en tous genres… Evidemment, il est difficile de tout lire en détails mais, j’aimerais communiquer un peu plus sur ces recherches de façon à les mettre à la portée du plus grand nombre. Alors, c’est parti pour quelques articles de type infos flash « découvertes » sur certains résultats qui ont attiré mon attention. Pour ce premier flash, focus sur le « monde animal ». Ces travaux sont parus dans les récents numéros de Science et de Nature.

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Un lézard trans !
Le sexe de certaines espèces de reptiles n’est pas seulement lié aux gènes mais également à la température d’incubation des œufs. C’est le cas par exemple du dragon barbu (Pogona vitticeps). Des recherches menées par des équipes de l’université de Sydney ont par exemple montré que des températures d’incubation de 32°C et au-delà conduisent à des femelles à partir d’embryons mâles. Ces « femelles » ont des caractéristiques physiques et comportementales proches de celles des mâles mais elles sont capables de produire des œufs !
dragon_barbuLes poissons et le plastique des océans

Les océans sont remplis de plastique, des minuscules mais nombreux petits déchets de plastique (moins de 5 mm de diamètre), nous dit-on. Je n’en doute pas un seul instant. Mais dans quelles mesures perturbent-ils le comportement et la vie des poissons ?

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Des études ont été menées sur des élevages de perches :  une baisse d’environ 15% de l’éclosion des œufs dans un environnement très riche en déchets plastiques a été constatée. Ce qu’il y a de plus préoccupant encore est que les larves de poissons meurent rapidement dans un environnement pollué de la sorte : elles n’arrivent pas à échapper aux prédateurs car elles ne mettent pas en place des stratégies permettant de ne pas se faire repérer…

Préoccupant… à suivre !

Les coraux
On reste dans l’océan et les effets d’un autre problème d’origine humaine : le réchauffement climatique.
Les coraux déclinent, c’est un fait largement constaté dans de nombreux récifs de la planète. Ils souffrent de l’augmentation de températures et de l’acidité croissante. Certains deviennent tous blancs car la symbiose avec des petits organismes microscopiques est rompue. Ce sont eux qui leur donnent leur couleur mais également de l’oxygène et des nutriments.

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Certaines espèces de coraux, pourtant parviennent à résister. Et les scientifiques ont démontré que cette résilience était liée au microbiome vivant en interaction avec le corail. Bref, cap sur les espèces de micro-organismes pour tenter de sauver les coraux !

Etudier les poissons pour mieux soigner l’humain
Incroyable non, que d’étudier des mécanismes normaux chez des animaux pour mieux soigner l’homme ? Bon, on n’avait déjà parlé de cela dans l’article sur les spécificités de la girafe (pour mieux comprendre et soigner l’hypertension et les anomalies cardiaques chez l’humain).
Certaines espèces de poissons cavernicoles (vivant en profondeur, avec de faibles ressources alimentaires) sont aveugles car ils n’ont tout simplement pas d’yeux. L’espèce Tétra aveugle (Astyanax mexicanus) en fait partie.

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L’espèce Tétra aveugle, qui vit dans des grottes au Mexique

La sélection naturelle a fait en sorte que la mutation (apparue par hasard) impliquant une régression des yeux soit un avantage dans un tel environnement sombre. En effet, la rétine est un tissu qui demande beaucoup d’énergie et d’oxygénation notamment en conditions de faible lumière alors que son utilité est limitée en pareilles circonstances.
Il faut savoir que les yeux se développent bel et bien au stage embryonnaire mais dégénèrent peu à peu au fur et à mesure du développement de l’individu. C’est finalement assez proche de ce qui se passe dans le cas de certaines dégénérescences rétiniennes chez l’homme.
Des chercheurs de l’université de Maryland ont mis à jour le gène responsable. Il code une enzyme dont le défaut due à la mutation conduit à une production excessive de cystéine – un acide aminé-  provoquant la mort cellulaire et dégénérescence des tissus des yeux en cours de développement.
Chez l’homme le déficit de cette même enzyme provoque non seulement des problèmes au niveau des yeux mais aussi des soucis au niveau du développement du squelette et du métabolisme.
Ces poissons ont aussi d’autres particularités : leur taux de glucose est capable de jouer au yo-yo (fonction de la disponibilité en nourriture) et leur foie est gras. Ils s’en portent pourtant très bien. Au contraire, avec de telles contraintes, l’humain gère mal et sa santé est sérieusement menacée.
Bref, comprendre le rôle et les implications de cette enzyme et la façon dont ces espèces de poissons gèrent tout cela, permettra aux scientifiques de mieux appréhender des pathologies comme le diabète, les problèmes rétiniens et développer des thérapies.

Du mimétisme chez les serpents
Connaissez-vous le mimétisme batésien (première description du phénomène par le naturaliste Walter Bates)? Il s’agit pour un organisme inoffensif de mimer un organisme dangereux et reconnu comme tel, de façon à repousser d’éventuels prédateurs.

Depuis longtemps, la question se posait de savoir si les serpents inoffensifs bariolés (noir-rouge-blancs) pratiquaient ce type de mimétisme (en référence aux serpent corail, très venimeux) bien que ne vivant pas dans les mêmes environnements géographiques.

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Serpent corail et couleuvre qui pratique le mimétisme

Des travaux récents prouvent bel et bien le mimétisme batésien et indiquent que cette évolution n’est pas à sens unique : les espèces copieuses pouvant évoluer en perdant le mimétisme… Un résultat surprenant qui motivera sûrement d’autres recherches pour tenter de l’expliquer…

 

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